EXPOSITIONS

2018

L’érosion des corps mal-aimés

Mes travaux de recherche et d’exploration pendant cette résidence d’artiste, offerte par le Centre d’artistes en art actuel Admare en novembre 2018, ont portées sur les effets de l’érosion des côtes, comme métaphore de l’érosion des corps mal-aimés.  La violence des vagues et du vent chamboule le paysage côtier, ici comme ailleurs dans le monde.  Elle fragilise le territoire, fragmente le sol et fait échos aux violences que peut subir le corps humain. Quelles traces y laissent-elles ? De quelle façon celui-ci doit-il se métamorphoser pour amorcer sa résilience?

2014 
Collection d’anormalités poétiques

Aéroport des Iles de la Madeleine

Centre d’artistes en art actuel des Iles de la Madeleine AdMare

2011

Beausir les mots Art-abécédaire du français parlé des Îles-de-la-Madeleine

Exposition collective

Broguer des vies, 2011

Broguer des vies humaines

Alexandra Perras-Chenail est une brogueuse. Peut-être l’êtes-vous aussi. Chez les brocanteurs de la Pointe St-Charles à Montréal, dans les bazars de sous-sols d’églises, à l’Armée du Salut, dans les poubelles, au célèbre Ré-Utile des Îles et bien sûr dans les captivantes ventes de garage, Alexandra recueille, glane, découvre, collectionne des choses qui pour l’instant ne servent à rien, mais pourrait servir… Toute de suite, les mots broguer, brogue et brogueux lui ont fait un velours, elle s’est sentie concernée par les mots « accumuler » et « objets inutiles » des définitions.

Avec Beausir, Alexandra a choisi bien sûr de travailler à partir de sa brogue accumulée un peu partout dans la maison. Les choses inutiles ont un côté poétique intéressant avec lequel elle a d’abord voulu jouer, une chaussette célibataire par exemple, ou une clé dont on ne sait plus quelle porte elle ouvre… Mais un jour où la télévision était ouverte, les nouvelles ont raconté l’histoire de femmes et de petites filles qui étaient violées dans les camps de fortune en Haïti à la vue et au su de tout le monde et sans que personne ne réagisse. Alexandra a alors pensé que certains broguent des objets inutiles, mais que d’autres broguent des vies humaines comme si elles étaient des objets sans valeur.

Il y a plusieurs années, lorsqu’elle faisait de la céramique et qu’il lui restait des retailles de terre non utilisées, Alexandra serrait ces retailles dans son poing et celles-ci prenaient la forme de l’espace entre ses doigts et sa paume. Récupérant ces retailles, elle a composé un tableau où le fantôme de son poing fermé symbolise des vies broguées.

Pour se procurer le livre: Beausir les mots: Art-abécédaire du français parlé des Îles-de-la-Madeleine